Je ne suis pas d’ici mais je le suis devenu. Les hasards de l’existence et la volonté de mes grands-parents de quitter l’Espagne en 1917 m’ont fait naître « sous un palmier » en 1938, dans la capitale d’un royaume. Le Maroc était alors sous protectorat français. C’est là que le Patriarche et la Matriarche sont venus s’installer pour se construire un avenir meilleur. Mon papa avait alors 7 ans. Débarqué à Casablanca, hébergés à Rabat, la ville du Petit-Pont les a accueillis après un bref séjour à Rabat. Il ont fondé un commerce et nourri des concitoyens français. Il fallait des bras pour faire tourner les entreprises dont les employés, mobilisés et combattants face aux Prussiens, n’étaient plus là au travail.
J’ai été scolarisé dans une école primaire française, j’ai bénéficié de l’éducation gratuite et obligatoire dispensée par des maîtres-maitresses français(es) qui m’ont inculqué des valeurs de la France Républicaine. BEPC, baccalauréat, licence ès Sciences, diplôme d’études supérieures : je suis parti en 1965 pour la France et en 1966, j’ai intégré l’université à Montpellier. Malgré ma volonté farouche d’être français, volonté contrariée, je ne suis devenu citoyen de mon pays qu’en 1972. Je me suis installé en France et j’ai exerce, chaque fois que je l’ai pu, mon droit de vote, un devoir de citoyenneté. Je suis devenu d’ici et il ferait beau voir que quelqu’un vienne contester mes 53 années de citoyen responsable.
Ce soir, devant le triste spectacle d’une France endettée, de gouvernants indignes, j’exprime ici ma mauvaise humeur et me fais du souci pour mes enfants et petits-enfants. Notre pays est dans la chienlit, un Président de la République nous a endettés au delà de toutes limites permises ! La démocratie française est en crise, les élections qui sont l’expression de la volonté du peuple ont montré un taux record d’abstentions ! Un peu plus d’un quart des électeurs seulement se sont déplacés aux dernières élections. Quelle légitimité serait celle d’un président et de parlementaires élus par un quart des citoyens(nnes) ?
Il faut voter ! Tous aux urnes aux prochaines élections. « Aux urnes citoyens, fondez vos bataillons ! Marchons, marchons, d’un bulletin pur abreuvons nos urnes ». Que ceux qui sucent nos finances publiques et nous ont amené là ou nous sommes battent leur coulpe ! Le temps n’est plus aux vacances : la France doit être réindustrialisée et se mettre au travail pour nourrir et équiper le pays.
« Amour sacré de la patrie, conduis soutiens nos bras vengeurs. Liberté, liberté chérie, combats avec tes défenseurs. »
Un retraité