Les blocages administratifs, mal français

Introduction

Ici on s'honore du titre de Citoyen

Un de nos contributeurs a réagi à l’article sur l’État profond source de blocages. Nous réagissions donc et avons suivi son conseil. Nous avons lu l’article de l’hebdomadaire Marianne (n° 1207, 1er au 7 mai 2020) Notre administration naufragée (pages 22-31). Nous avons aussi relu nos “vieux” hebdos dont Le Nouvel Observateur (n° 2052, 4 au 10 mars 2004, pages 14 à 29) 

Cette caste qui tient la France.. Cet article signale et résume le livre de Ghislaine Ottenheimer Les Intouchables. Grandeur et décadence d’une caste : l’Inspection des Finances (Paris, Albin Michel, 2004). J’y ai ajouté plusieurs ouvrages :

  • Agnès Verdier-Molinié : Ce que doit faire le (prochain) Président (Paris, Albin Michel 2017),
  • Vincent Jauvert : Les intouchables d’état : bienvenue de Macronie (Paris, Robert Laffont, 2018),
  • François Ruffin : Ce pays que tu ne connais pas (Paris, Les Arènes, février 2019),
  • Juan Branco : Crépuscule : préface de Denis Robert (La Laune, 30600 Vauvert, Au Diable Vauvert, mars 2019).

Astérix le Gaulois et ses compains ont bu leur potion magique et vont faire valoir leur citoyenneté, leur civisme, leur attachement à leur patrie franque et le désir de vaincre, certes, le virus mais aussi par les urnes, ceux qui trônent au sommet de l’État et qui ont des comptes à rendre.


La crise sanitaire du Coronavirus (SRAS-CoV-2) a frappé notre pays de plein fouet. La pandémie CoVid-19, partie de Chine, a touché notre pays et le confinement qui a été déclaré et imposé a, certes, stoppé la progression du mal, limité son impact mais il en est découlé pour notre pays une crise économique qui s’inscrit dans un contexte mondial ! Sous la plume de Mme Natacha Polony (Marianne n° 1207, p. 22) écrit « L’impression d’avoir vécu une étrange défaite. Non pas que mars 2020 soit juin 1940. Il n’y a pas eu d’effondrement mais un sentiment de déclassement.». Un de mes amis, auditeur de l’Institut des Hautes-Etudes de la Défense Nationale, membre de plusieurs associations qui défendent et soutiennent nos armées, historien militaire amateur, gendre d’officier, n’apprécie pas ce rappel douloureux à un passé encore proche. Revenons à notre 21e siècle et aux sources notre mal français.

1 – Une administration forte, centralisée

Nous avons démonté le mécanisme étatique dans un article sur ce qu’on appelle l’État profond.

1.1 – Le jacobinisme

Notre administration a été voulue forte et centralisée. C’est le jacobinisme. Cette doctrine a dominé la Ve République. Tout doit être gouverné du sommet, de la capitale, la république est une et indivisible. Il en est résulté une administration fortement hiérarchisée, centralisée. De la création des départements et des Préfets, proconsuls de l’État, est sorti une administration locale qui était gouvernée par les dits préfets.

1.2 – Le mille-feuilles administratif

L’empilement des couches administratives fait pense à un mille-feuilles.    Les français ont exprimé leur volonté de simplifier.

1.2.1 Les régions et la décentralisation

La création des régions a ajouté une couche au mille-feuille origine, lequel était relativement simple. La couche supplémentaire acquérait une certaine autonomie avec cependant un Préfet de région. La nouvelle collectivité, comme les autres (communes et départements) avait une assemblée délibérante. Le Préfet n’était là que pour veiller à la légalité des décisions prises et la conformité des actes à la loi (marchés publics, …). Deux domaines échappaient à l’autorité du Préfet : l’Education Nationale avec son Recteur d’académie et la Santé avec son Agence Régionale de la Santé. Chacun est placé sous l’autorité du Ministre compétent.

Pour compliquer le millefeuille, on a mis en place des collectivités placées à côté des départements : les établissements publics de coopération inter-communale (agglos, métropoles, communautés de communes).

1.2.2 Rivalités, conflits

Cette pyramide avec ses compartiments parallèles est compliquée par le fait qu’il y a une cassure entre l’échelon territorial (régions, départements, communautés de communes, communes) et l’échelon national. Les deux administrations ont des corps différents d’administration. il y a :

  • la fonction publique nationale,
  • la fonction publique territoriale,
  • la fonction publique hospitalière,
  • la fonction publique militaire,

Ces différents fonctionnaires sont jaloux de leurs prérogatives, d’où des conflits d’égos plutôt que des coopérations dans l’intérêt du bien public. Les prérogatives des uns et des autres ne sont pas ou sont mal coordonnées. L’équilibre des égos, en cas de crise grave, se brise.

1.2.3 Conséquences sur la crise

L’administration, au cours de notre histoire, a su affronter les tempêtes et les crises. Son caractère lent et procédurier s’est accentué au cours de la crise et elle n’a pas su éviter les écueils de la pandémie à SRAS-CoV-2 (maladie du CoViD-19). Pourquoi ?

L’hebdomadaire Marianne précité (p. 22) nous donne une piste supplémentaire : la complication avec l’introduction, de « La généralisation de la gestion à l’anglo-saxonne, à base de « process » et de « reporting », plaquée sur la culture administrative centralisée à la française, [qui] aboutit à une inflation paralysante.» Le néolibéralisme a fait son oeuvre !

Un de mes amis hospitalisé avant la crise avait remarqué dans les services où il était passé un bureau de « Cadre administratif ». Il n’a pas pu savoir quel était son rôle ? Compter les seringues, les cartouches d’encre des imprimantes ? Gérer les stocks de pharmacie et de consommables, veilleur aux approvisionnements ?

Une particularité, la gestion administrative des établissement publics de santé est complexe. Il existe un Conseil de surveillance et à Montpellier, le Maire-Président de Métropole en est le Président.

Le vaisseau de la Santé Publique en France est un lourd pachyderme, un « lourd vaisseau qui prend l’eau », en cas de crise majeure.

1.3 – La paralysie institutionnelle

Le fait que tout soit centralisé, avec des ramifications horizontales et verticales a eu pour conséquence une paralysie qui n’est pas conjoncturelle mais structurelle. « Quand la tête ne guide plus, chaque échelon est invité à limiter au maximum les initiatives et à se défausser sur l’échelon supérieur. ». On ouvre le parapluie et on ressort le bon vieux principe de sagesse des « trois petits singes », principe qui serait enseigné à l’Ecole Nationale d’Administration (ENA).

Trois petits bonzes

Ne rien voir, ne rien entendre, ne rien dire !

Or, en plein déploiement de la pandémie, la tête à changé, chacun selon son humeur a déployé son parapluie ou tiré la couverture à soi.

La tête nouvelle a dû affronter la vérité terrain, la gripette était une redoutable saleté venue à pied par la Chine, à pied, à cheval, en voiture, en avion. Si les virus n’ont pas de passeports, ceux qui les portent en ont, ils ont circulé !

2 – Les blocages constatés

En dehors des pénuries constatées (masques, tests, équipement des soignants, …) les blocages divers ont mis notre pays et sa population en danger et ont amené les premiers mensonges d’état. C’est pas si bête que çà, avec une porte-parole qui avait avoué ingénument « mentir pour protéger son Président ».

2.1- Le premier blocage

Selon comment on l’examine, ce blocage est un non-blocage venant d’un blocage intellectuel de la tête : il ne fallait pas fermer nos frontières et les piétons descendus de l’avion, à pied, en provenance de la Chine, ont introduit le virus.cry mad confused

Nous citons le cas d’un ami de retour du Vietnam le 30 janvier 2020 qui a changé d’avion à Pékin. Il a été “épluché” à l’aéroport de Pékin et à son arrivée à Roissy, rien, aucun contrôle sanitaire, même pas un contrôle de température. Il a regagné son domicile près de Montpellier en TGV.

2.2 – Pas de vétérinaires ici !

La médecine vétérinaire ne dépend pas du même ministre. Le principe est de veiller à la santé humaine en soignant les maladies des animaux et la surveillance des circuits alimentaires. Il y a des coronavirus animaux susceptibles de “sauter” sur un être humain.

Marianne (p. 23) dénonce le blocage pendant 3 semaines (par les ARS) des acteurs du diagnostic produisant des tests pour animaux. Or, ce sont les mêmes réactifs, les mêmes machines; Il y avait pénurie en milieu de médecine humaine hospitalière. Au final, le Ministre Olivier Véran a débloqué la situation ! « Les vétérinaires biologistes n’étaient pas habilités à traiter les prélèvements humains … ». Il a fallu trois semaines pour vaincre l’encadrement juridique qui s’imposait même en période de crise ! Ce n’est que le 6 avril 2020 que le verrou a sauté ! Merci Monsieur le Ministre !

Mais là où la mesure est à son comble, est le refus de mettre dans le circuit les laboratoires privés de biologie humaine ! UBU, Courteline, … pas morts !

2.3 – Un cabine privé de conseil en stratégie

L’hebdo Marianne nous apprend aussi que le Ministre de la Santé (et son ministère ?) a fait sauter le verrou en missionnant un cabinet privé de conseil en stratégie (Bain et Cie, bureau de Paris). Les laboratoires privés de biologie trouvent, enfin, un interlocuteur qui fait répondre aux courriers adressés depuis des semaines, restés sans réponses ! Des visioconférences ont lieu avec des représentants de l’Élysée, du Monsieur Déconfinement, … Nous posons la question : qui a bloqué et pourquoi ? Il y a des coups de pied au c… qui se perdent.

Le clivage administratif ministères-collectivités-ARS-Préfets a eu des conséquences.

2.4 – Les rivalités administration centrale et collectivités territoriales

Y-a-t-il eu une incompréhension entre les couches du millefeuilles administratif ? Nous lisons dans Marianne (p. 23) qu’il y aurait une « rivalité entre administrations centrales [ministères] et collectivités locales ». C’est un euphémisme ! Entre les ARS, les Préfets (de région et de département) et les Présidents de conseils divers, des murs de forteresses se sont dressés, au détriment de la santés et des mesures nécessaires. Les différences de couleurs politiques ont-elle joué ?

2.4.1 Cas des EPHAD

Marianne cite un président de Conseil départemental (sensibilité Les Républicains) qui écrit (le 4 avril 2020) au ministre pour demander un dépistage de tous les résidents d’un EPHAD (La Rivièra, Mougins). Il y a eu là 36 décès en moins de 30 jours. Cause toujours ! Il n’y a pas eu de réponses ! A croire, avec ce que nous avons exposé ci-dessus qu’il n’y a personne qui lit les lettres au Ministère de la Santé ou qu’un président ce collectivités est quantité négligeable, ou qu’il y aurait des directives données pour ne pas répondre aux « frères ennemis ». L’élu insiste, il avait réclamé ces tests auprès de l’ARS PACA. Là, il lui a été répondu « qu’on suivait les consignes du ministère.». Circulez, il n’y a rien à voir ! Les perdants de ce ping-pong administratif : on sait le drame vécu dans les EPHAD, le manque de moyens, … ARS, Préfets de région, quelle a été la posture ? Les échelons administratifs ont ouvert le parapluie. Ou alors, on a joué aux petits chefs.

2.4.2 Mesures prises par les maires

Des maires ont cru pouvoir utiliser leur qualité d’officiers de police judiciaire pour décréter des interdictions sur le territoire de leur commune, avec l’aval de leur assemblée délibérante communale. Pourquoi cette idée saugrenue ? Est-ce parce qu’un président de la république, au début de son mandat a snobé ces minus de campagne ? Le Préfet du coin s’est empressé de casser leurs arrêtés, a déféré ces papiers au Conseil d’État. Retour dans vos mairies, non mais ?  frown  Le masque ne sert à rien et l’interdiction de circuler vers Sète a été cassée !

2.4.3 La Direction générale de la Santé

La direction générale de la Santé a de grandes ambitions sur son site. Marianne (p. 24) l’accuse d’avoir « péché par ignorance ». Son rôle, pourtant est primordial, celui d’une vigie qui scrute l’horizon. Son directeur n’est autre que M. Jérôme Salomon. Cet éminent professeur gère une quantité impressionnante de sous-directions et d’agences. C’est ce professeur qui a averti le président de la république de l’impréparation du pays aux crises sanitaires qui pourraient survenir (5 septembre 2016). En février 2020, selon Marianne (p. 24) « il s’est félicité quotidiennement de la « stratégie française » pour empêcher l’épidémie estimant que la « surveillance étroite » de chaque cluster devait permettre de lutter contre un « virus de la grippe » … « probablement moins contagieux que la grippe saisonnière». ». Au même moment, la Chine faisait le bilan de son épidémie dont, manifestement, personne n’avait tiré la leçon. C’est loin, la Chine ! Pourtant, sa ministre, lui et divers autres ont étudié la médecine ! De médecins, ils sont devenus hauts-fonctionnaires et ont oublié leurs études ? Si on peut reprocher aux hauts-fonctionnaires sortant de l’ENA leur manque de formation médicale, biologique et écologique, eux au moins ont appris ce qu’est un virus. M. Salomon a complété ses études de médecin par un DES de médecine infectieuse et tropicale et un autre de santé publique.

Marianne accuse M. Salomon (p. 24) de n’avoir pas su « anticiper le crash sanitaire à venir.». Et d’avoir tenu « des discours lénifiants.» Ce n’est pourtant pas un énarque ! Eux au moins sont formés !

3 – Les causes du mal

On est en droit de s’interroger sur ce qui a pu ainsi paralyser une administration toute puissante ? Nous avons une école nationale présentée comme la meilleure au monde.

3.1 – La formation des hauts-fonctionnaires

Les hauts-fonctionnaires sont, en principe, formés dans l’École Nationale d’Administration (ENA). Pas tous, nous avons vu le cas de la Santé où les professeurs de médecine sont à la tête des ministères chargés de la santé et de ses sous-directions. Mais, rassurons nous, le chef de l’état et son premier ministre, ses ministres (finances notamment). Les énarques sont le haut-du-pavé !   

3.1.1 Préparation aux crises

La préparation aux crises semble être le nec-plus-ultra de leur formation. Ils semblent être bien préparés !  Pourtant, là, devant une micro-particule d’ARN et de protéines animées de mauvaises intentions, ils ont capitulé et vous connaissez la suite ! Sont-ils si bien préparés ?

3.1.2 Les préparations à la suppression …

Il est très difficile de connaître le programme exact de l’ENA. Mais, il y a des fuites. Un des trois petits singes a parlé ! En 2012 et 2015, un des exercices typiques était « la suppression d’un hôpital » ! L’enfer est pavé de bonnes intentions : nous avons eu l’enfer, arrivé à pied de la Chine ! A pied, en avion, en voiture !

3.1.3 La gestion de la crise sanitaire

Avec toutes ces sommités à la tête de notre état, pas de stratégie claire sinon des mensonges en cascade, des silences vis-à-vis des élus de l’opposition, des silences des élus de la majorité !

Il a fallu faire appel à un cabinet privé de stratégie.

3.2- Les insuffisances administratives

Un de mes amis m’a relaté son expérience comme chargé d’études de haut-niveau dans un ministère que je ne nommerais pas mais qui m’est cher. Ce ministère est solidement tenu par un corps d’état puissant, hiérarchisé avec ses Inspecteurs généraux, ses directeurs, ses Ingénieurs en chef et ingénieurs tout court, … Jamais un fonctionnaire ne fait une étude lui même, même s’il est compétent. Il s’abrite sous le parapluie d’un cabinet d’études privé commissionné et rétribué ! En cas de pépin (la trouille du fonctionnaire, Marianne p.25), on se rabat sur le coupable ! On tire la couverture, on ouvre le parapluie.

3.3 – Le recours à un bureau d’études privé

Le principe énoncé ci-dessus a été mis en œuvre par le premier ministre pour sa stratégie. Ce bureau semble compétent, il a tout intérêt à l’être. Toute stratégie implique un but (un objectif). C’est le déconfinement, en évitant une deuxième vague de l’épidémie.

Conclusion

Nous avons en France une administration pléthorique. Notre propos n’était pas la comparaison avec les pays voisins membres de l’Europe et particulièrement l’Allemagne. Nous consacrerons un autre article à ce sujet. Comme contribuables et citoyens, nous ne pouvons accepter que nos anciens aient été exposés à un danger mortel et que certains en soient morts. Nous ne pouvons accepter cette paralysie de l’appareil d’état ni les guerres picrocholines entre administrations supposées gérer le bien commun.    A quoi à servi le grand débat ? Du foutage de gu … !

La politique du parapluie et de la couverture tirée à soi doit cesser. Comme doit cesser la domination d’une caste puissante néolibérale sur notre pays. Nous ne nous réjouissons pas de la débâcle à la française et, pour le moment, il ne sera pas question de dissoudre quoi que ce soit. Comme doit cesser la désindustrialisation de la France ! L’affaire des masques et des test de dépistages nous a montré les ravages de l’appauvrissement industriel de notre pays.

Néanmoins, le jour d’après devra faire le bilan des responsabilités et de récompenser ceux qui ont essayé, contre l’inertie bureaucratique, de faire preuve d’initiatives qui ont profité au bien public.

De profondes réformes doivent être entreprises et le mensonge devra être déclaré hors-la-loi, passible de graves sanctions.

observatoire phare

Signé : Le veilleur et lanceur d’alerte

Ecologiste indépendant et écologue fatigué

L’administrateur du site, webmestre
Docteur (non médecin) en sciences biologiques option écologie
Citoyen et contribuable de l’Hérault




Les privilégiés en France


La fiscalité pour tous

Ce bon Monsieur de Lafontaine disait dans une de ses fables « Selon que vous serez puissant ou misérable … ». L’abolition des privilèges la nuit du 4 août 1789 ni l’horrible Terreur qui a suivi n’ont rien changé !

Nous sommes respecteux de la Loi, celle qui découle de notre Constitution et des différents codes.

Le Président de la République est mis en cause, entre autres, par deux écrivains-journalistes :

Il est question des privilèges de la haute-fonction publique dont le Président est qualifié de porte-parole, de bouclier, … La question des salaires et des privilèges revient au premier plan avec les retraites qui vont avec. Les ors de la République aussi, un décor feutré qui isole du monde extérieur, des « gens » et de leurs problèmes quotidiens de retraités, de petits retraités, de smicards, de RMistes, de routiers, de plaquistes, de paysans, de caissières, de mères célibataires, … ceux que vous semblez mépriser et que vous ne connaissez pas.

Si dans les entreprises privées les salaires et les retraites sont l’affaire des fonds privés (cela ne signifie pas que nous nous en désintéresserons), le secteur de la fonction publique civile, militaire, santé publique, territoriale, … nous intéresse en priorité car il est financé par nos impôts, par notre argent, celui que tous les contribuables paient à l’état (citoyens, entreprises, …). L’utilisation de l’argent public se doit être exemplaire, aucune gabegie ou détournement de fonds ne doit être toléré, de même que tout enrichissement personnel ne devrait être admis. Notre pays a perdu son tissus industriel : il s’est désindustrialisé dans de nombreux domaines productif de richesses, donc d’impôts. moins d’impôts, moins de fonctionnaires ? On reparlerait de Contrat social ? Un contrat implicite ? Les fonctionnaires sont là pour servir leurs concitoyens, non pour se servir. Il doit en être de toute personne percevant des fonds publics, hauts-fonctionnaires compris.

1 – Les obligations et les droits des fonctionnaires

Les obligations et les droits des fonctionnaires se doivent d’être rappelés ici. Le portail de la fonction publique met les choses au point mais en parlant, d’abord, des droits, les devoirs venant en second. Nous inversons la proposition : les obligations, d’abord ! Tout travail méritant salaire (traitement), tout salarié doit travailler, y compris les hauts-fonctionnaires. Le « pantouflage » (passage de la haute-fonction publique vers le privé et vice-versa est une abomination ! Il y a des lois, elles sont souvent interprétées et mal ou pas appliquées. Selon que vous serez … Oui, mais il y a eu la prise de la Bastille et la nuit du 4 août ! Est-ce si loin ?

Nous citons « Loi n°83.634 du 13 juillet 1983, article 28 Le fonctionnaire “doit se conformer aux instructions de son supérieur hiérarchique, sauf dans le cas où l’ordre donné est manifestement illégal et de nature à compromettre gravement un intérêt public.” Le refus d’obéissance équivaut à une faute professionnelle. ».

Qu’en est-il du pantouflage et des possibles collusions ou prises illégales d’intérêt ? Nous citons : « Code pénal article 432-11 : interdit à tout fonctionnaire ou agent public de conclure des contrats ou de travailler dans ou avec une entreprise dont il aurait “assuré le contrôle ou la surveillance” ou à propos de laquelle il aurait “proposé des décisions” ou “formulé des avis” aux autorités politiques. ».

1.1 – Les Hauts-Fonctionnaires

Les Hauts-fonctionnaires, ils sont au moins 600 hauts-fonctionnaires qui gagneraient plus de 150.000 € nets par an, plus que le Président de la République. Lisez cet article dans Orange.

Nous citons l’article d’Orange : « L’enquête de Vincent Jauvert, parue le 18 janvier, pourrait accroître la défiance de l’opinion à l’encontre de ce qu’il appelle la “noblesse d’État”. “Je ne m’attendais pas à découvrir un tel déclin de l’esprit public, un tel mépris des règles éthiques”, écrit-il, cité par L’Obs qui publie des extraits du livre. Le directeur régional des finances publiques d’Île-de-France trois fois mieux payé qu’un ministre ». Nous ajoutons que l’un des mieux payés est le Gouverneur de la Banque de France avec 286.000 € bruts / ans sans compter primes et autres … Ils seraient 600 à gagner plus de 150.000 € nets par mois, soit un coût de 90 M€ hors charges sociales patronales (c’est l’état l’employeur). Ils sont supposés payer pour leurs retraites, des hautes retraites !

Lisez aussi le site de Capital sur ce sujet brûlant.

Ces hauts fonctionnaires « pantouflent », c’est à dire de manière familière en France, le fait pour un haut fonctionnaire d’aller travailler dans une entreprise privée. Avec la réforme Pénicaud, il semble que le gouvernement veuille promouvoir cette pratique dont les effets sont funestes ! Je cite « Travailler pour une banque et obtenir une “promo” en tant que fonctionnaire, c’est… bientôt possible. Le gouvernement souhaite encourager la mobilité de ses cadres vers le secteur privé, en leur permettant de conserver un temps leur avancement en tant que fonctionnaire. ». Un comble, car ils reviennent au bercail.

La carrière des jeunes énarques est le plus souvent jalonnée de parrainages. Celle du plus illustre de ces personnages commence à la Direction du Trésor, se poursuit chez Barclays. L’inspection des finances l’introduira dans l’équipe de campagne de M. Hollande, il deviendra secrétaire adjoint de l’Elysée et enfin il sera Ministre … des Phynaces ! Et de là, il sera candidat et élu Président de la République. Qui est-il ? Qui est ce parrain ? Devinez ! La femme de ce dernier (le parrain) siège au conseil d’administration de Suez, de HSBC France, de la FNAV-Darty, du Centre Pompidou (Françios Ruffin, 2018, p. 84). Ce parrain est en 2005 le directeur de l’Inspection Générale des Phynances (devinez qui c’est ?). Le pantouflage mène à tout !

2 – Les hautes-retraites

Les hautes retraites vont de pair avec les hauts-salaires, traitements et primes des hauts-fonctionnaires. La plus grande discrétion règne quant à la connaissance publique des montants perçus. Le problème des retraites en France est un véritable casse-tête et la réforme des différents régimes est un écueil sur lequel bien des ministres se sont heurtés.

2.1 – Les retraites des fonctionnaires parlementaires

Les retraites des fonctionnaires parlementaires sont très généreuses. C’est un des régimes spéciaux difficile à réformer.

2.2 – Les retraites des haut-fonctionnaires, ministres et autres

La plus grande discrétion règne à ce sujet et il ne faut pas compter sur Google et Internet pour renseigner les citoyens.

2.3 – Les petites retraites

Qu’il s’agisse du secteur privé ou du secteur privé, les retraités des classes moyennes ont vu s’abattre le bras armé du premier des phynanciers d’état, ces hauts-fonctionnaires et le Président en tête. Déjà pressurés par les gouvernements précédents, le fisc avec la CSG va se servir dans la poche de ceux qui ont travaillé toute une vie d’activité persuadés d’alimenter une Caisse de retraite et à qui on déclare froidement qu’il n’y avait pas de Caisse. Et vlan : 20% d’augmentation de CSG !

Deux de mes amis sont dans ce cas. Ils ont bossé, ils touchent leur retraite moins la Contribution Sociale Généralisée (CSG).Le premier, Jean Peuplus, est veuf à la suite d’une longue maladie de son épouse. Il aide ses enfants mais sa demi-part de veuf a sauté, son IRPP a augmenté. Mon second ami lui est à la limite : avec son épouse, il frise les seuils et n’y comprend rien ! L’usine à gaz fiscale fonctionne à plein : CSG déductible, non-déductibles ? De plus, ces deux honnêtes citoyens ont été prévoyants : ils sont propriétaires, l’un de sa villa, l’autre de son 3e étage. Des scélérats de propriétaires ! Si l’un se réjouit de la suppression de la taxe d’habitation, tous les deux vont en prendre plein la figure avec les collectivités dépensocrates qui vont essayer de se rattraper sur la taxe foncière et autres taxes spéciales. Jean Peuplus et Jean Aymar se contentent de dénoncer et de protester.

2.4 – La taxation des hauts-revenus

La taxation des hauts-revenus (contribution exceptionnelle sur les hauts-revenus ) existe. Elle est consultable sur Internet (Site service Public). Oui, mais ! Les technocrates ont pris leur précautions :

  • fraction du Revenu fiscal inférieure ou égale à 250.000 € (célibataire veuf ou divorcé) : 0% !
  • fraction du RFR comprise entre 250.001 et 500.000 € (célibatires, …) : 3% ou 0% pour un couple,
  • … et ainsi de suite !

Nos hauts-fonctionnaires sont-ils concernés ? C’est à voir ! Au cas par cas. Le RFR n’est pas le revenu réel, il y a des déductions !

3 – Que faire ?

Des élections approchent. Votre bulletin de vote a du poids. pensez-y avant de vous laisser hypnotiser par des discours d’amuseurs publics. Tous ces gens doivent comprendre qu’ils doivent accepter de se voir baisser les traitements et les primes et de voir augmenter de quelques points exceptionnels leur CSG. A quand la baisse des tranches de la contribution exceptionnelle sur les hauts-revenus ? Une piste à creuser ?

La Princesse a le dos large et les reins solides.

Père Siffleur




Nous ne sommes pas de moutons à tondre

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Argos Panoptés déchaîné

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Argos panoptès

Assez de taxes et d’impôts

Introduction

S’il s’avère que seulement 20% de la taxe carbone vont effectivement à la lutte contre le réchauffement climatique, alors il y a une escroquerie morale de ces messieurs du ministère des phynances. Ces messieurs nous prennent pour des c… !, ce que nous ne sommes pas ! L’automobiliste ne doit pas être la vache à lait d’un gouvernement incapable de faire des économies, incapable de limiter la dépense publique à ce qui est vraiment inéluctable. J’ai, dans le temps, été dans la délégation qui négociait le budget du Ministère de l’Environnement, en 1975-76. Le terme “inéluctable” faisait partie du vocabulaire des IDF (inspecteurs des phynances) qui épluchaient nos propositions de budget.

La lutte contre le terrorisme, les dépenses de l’armée, la santé publique, la lutte contre le réchauffement climatique mondial sont des dépenses inéluctables. Alors, il faut serrer la ceinture et faire la chasse à tout ce qui n’est pas inéluctable. A commencer par les dépenses inutiles.

Combien a coûté le déplacement notre Président à bord du porte avions ? Ce déplacement était il inéluctable ?

Nous demandons que tous les carburants utilisés par les moyens de transport qui nous amènent des produits de m … ! (tissus de Chine, légumes à contre-saison, etc.) qui concurrencent des produits locaux français, tous ces moyens doivent voir leurs carburants taxés ! Il y a longtemps que nous le réclamons.

Les dépenses (11 milliards donnés à l’Europe) doivent être revues. Combien reviennent en France ? Quel est le taux de retour ? Combien partent subventionner des pays étrangers à l’Europe qui concurrencent nos producteurs français. Ces pays respectent-ils les lois de l’Ecologie ?

Des pays européens achètent des matériels militaires aux USA. Trouvez-vous cela correct et bon pour notre pays ?

« Make  France Great again » !


extrait bandeau IHEDN site institut

Jean PEUPLUS
Un Patriote indigné

Tableau de Delacroix la Liberté