Un Islam compatible avec les valeurs républicaines

Pour en parler

Un récent débat relance la polémique entre la compatibilité entre un islam de France et un islam importé de l’étranger. Tout tient dans l’interprétation qui est faite du livre sacré des musulmans : le Coran. Depuis le 7e siècle, ce livre réputé incréé, copie conforme de celui qu’Allah garde auprès de lui et dont il a fait descendre une copie à son prophète, est lu et interprété de manière très différente par les imams, les muftis et les ulémas des divers pays musulmans.

L’Islam des origines (La Mecque, Médine, la Mecque) est celui d’un jeune caravanier qui épouse une riche veuve, commence ses révélations qui dérangent, s’enfuit à Médine et revient en chef de guerre et massacre ses ennemis au rang desquels les Juifs de Médine puis de La Mecque.

L’Islam des origines est celui d’un chef de guerre conquérant dont les successeurs vont partir à la conquète du monde «tout le monde» écrira le Pakistanais Abu Ala Maududi (1903-1979). Les fondamentalistes ne veulent pas entendre parler de séparation de la religion et de l’Etat.

Il y a incompatibilité totale entre le fondamentalisme islamiste et les valeurs démocratiques dans la mesure où le pouvoir qui vient de Dieu (les fondamentalistes : la théocratie) est incompatible avec le pouvoir qui vient du suffrage du Peuple (la démocratie) ou formulé autrement la loi de Dieu qui veut primer sur celle du Peuple !

Ceux qui prêchent pour un Islam du 7e siècle n’ont rien à faire dans notre République. Place veut ve veute à ceux qui vont faire un ijtihad et mettre en place une vraie religion qui ne veut pas reconnaître notre république qui assure la liberté de croire à chaque citoyen, dans la mesure où ses croyances respectent les lois en vigueur.

Alors, au travail. Les musulmans sont seuls à décider s’ils veulent réfléchir, travailler dans l’ijtihad, l’effort de réflexion.


Un Auditeur IHEDN 1985




Un nouvel islam apaisé ? Entendu sur Fréquence Protestante

Argos Panoptes observe et note.

Information

Entendu le 27/04/2018 sur la radio Fréquence Protestante.
M. Dalil Boubaker n’a pas compris !
L’Islam du 21e siècle ne peut être celui du 6e siècle ! L‘ijtihad (arabe : ijtihād, اِجْتِهاد ), doit prévaloir sur le jihad.
L’ijtihad est un effort de réflexion qui doit être celui des Ulémas et des Muftis.

Argos Panoptes




L’Islam et le peuple juif

Le problème


L’Islamisme ou islam rétrograde, fondamentaliste et radical entretient, depuis des émetteurs impossibles à contrôler, une propagande antisémite que notre pays ne peut pas tolérer. Le quotidien Le Parisien de ce jour 22 avril 2018 publie un manifeste de 250 personnalités dont 3 anciens Premiers Ministres.

Cette propagande, venue de l’étranger est diffusée par des satellites, chauffe à blanc des quartiers (territoires perdus de la République ?). Il en résulte un anti-sémitisme rampant qi est en train de gagner du terrain dans notre pays. Si rien n’est fait, c’est toute une frange de notre population qui est stigmatisée au nom d’une religion dont les écrits diffusent depuis des siècles une doctrine parfois contradictoire mais intangible.

Pour comprendre le danger qui nous menace, parmi plusieurs ouvrages, il convient de citer et d’inviter à lire celui de Mark A. Gabriel «L’Islam et le peuple juif»(Editions Ourania (Romanel-sur -Lausanne, Suisse), 2012).

L’ennemi n’est pas le Musulman (selon Mark A. Gabriel)

Mark affirme que l’ennemi n’est pas le Musulman qui est berné par l’Islam. Il vient d’un pays islamique et les Musulmans étaient sa famille avant qu’il ne se convertisse, lui qui était professeur d’histoire islamique et diplômé de l’université Al-Azhar.

«La religion musulmane s’appelle l’islam et c’est elle qui engendre les mauvais comportements et les problèmes. Les musulmans sont les premières victimes de l’islam : dans le monde entier, ce sont eux qui souffrent le plus de l’islam. A cause de l’islam, ils passent leur vie à essayer de plaire à Allah, sans jamais avoir l’assurance qu’ils y sont parvenue. A cause de l’Islam, ils meurent en combattant pour Allah, dans l’espor qu’ils iront au paradis. A cause de l’islam, ils ne savent pas comment se pardonner à eux mêmes ni commet pardonner aux autres.»

Il conclut «Détestez l’Islam mais aimez les [êtres humains] musulmans. Si vous avez des amis ou des connaissances et des voisins musulmans, soyez bons envers eux.».

Pourquoi ?

Un peu d’histoire

Selon Mark A. Gabriel, les récitants (récitateurs ?) du Coran sont très appréciés dans les familles musulmanes pieuses. Il leur arrive de raconter de drôles d’histoires dont leurs auditeurs sont friands. Ils n’inventent rien, ils se contentent de réciter ce qu’ils savent. La Sourate 5 (Al Maïdah – La table est servie) parle « d’infidèles transformés en porcs et en singes ». De même, la Terre serait plate, portée par 4 éléphant montés sur une tortue … !

On trouve au verset 60 : «Dis: “Puis-je vous informer de ce qu’il y a de pire, en fait de rétribution auprès d’Allah? Celui qu’Allah a maudit, celui qui a encouru Sa colère, et ceux dont Il a fait des singes, des porcs, et de même, celui qui a adoré le Tagut, ceux-là ont la pire des places et sont les plus égarés du chemin droit“.».

Au verset 61 et suivants (62, 63, 64, …, 70) il est d’abord question de Juifs puis de gens du livre. Le voisinage est fâcheux puisque Mark A. Gabriel rapporte que les auditeurs comprennent que «Ce sont les juifs qui ont été maudits et tranformés en singes et en porcs, parce qu’ils étaient rebelles contre Allah et qu’ils ont persécuté ses prophètes»

Comment ne pas s’étonner de la haine multiséculaire entre Juifs et Musulmans ? Ces phrases de haine sont extraites du «Saint Coran». Il se dit qu’«Allah ne ment jamais et qu’il n’y aura jamais la paix avec les Juifs jusqu’au jour du jugement [dernier].».

Les peuples de l’Arabie au temps de Mahomet

Au temps de Mahomet, l’Arabie était peuplée de tribus dont certaines étaient juives, d’autres chrétiennes. Un cousin de la future épouse de Mahomet, Khadidja, était Warakat bin Neufal, un des hauts responsablesde la plus grande église (chrétiens ébionites ou nestoriens ?). Ce christianisme était là, différent de celui décrit dans le Nouveau Testament. Les juifs, pour certains étaient messianiques (chrétiens sans avoir perdu leur judéité). Il y avait aussi des idolâtres.

Tradition et Coran

La tradition est représentée par un ensemble de récits sur la vie de Mahomet, les Hadiths. Ce sont des récits :

  • de paroles supposées avoir été dites par Mahomet.
  • des actes de Mahomet,
  • des évênement survenus en présence de Mahomet,
  • des paroles de d’Allah ne figurant pas dans le Coran (hadiths qudsi).

Selon Malek Chebel et Malcolm Clark (L’islam pour les nuls.- First Editions, 2008), les hadiths servent à l’édification des Musulmans. Comment se positionner vis-à-vis de la modernité et des régimes démocratiques ?

Islam de France

Les musulmans contemporains se classent en quatre catégories :

  • les musulmans modérés qui mettent en pratique certains enseignements de l’Islam mais ne veulent rien faire de difficile ou de contraire aux lois de la France,
  • les musulmans convaincus qui font beaucoup d’efforts pour conformer leur vie aux enseignements de l’islam : ils prient cinq fois par jour, font l’aumône et observent le jeune du Ramadan mais hésitent à entrer en conflit avec les lois de la République.
  • les musulmans orthodoxes, qui sont des convaincus mais veulent, de surcroît revenir aux enseignements du 7e siècle, se laissent souvent pousser la barbe.
  • les musulmans radicaux ou fanatiques sont des musulmans convaincus qui mettent la tradition en action et militent dans des organisations extrémistes (Hams, Al Quaida) ou partent rejoindre DAECH, au nom de la guerre sainte. Ils vont tuer et être tués en Syrie ou dans nos villes.

La question se pose car il n’existe pas de hiérarchie institutionnelle, du moins chez les musulmans d’obédience sunnite. Les réactions aux divers attentats, dont celui du 11 septembre ont entraîné des réactions diverses selon la catégorie à la quelle ils appartiennent.

Citoyen et musulman

Il est inadmissible que les musulmans écoutent les paroles de haine venues de l’étranger. L’esprit citoyen va-t-il prendre le dessus sur l’esprit communautaire ?

Le contrôle des satellites diffuseurs

Il existe un mode de diffusion «universel» : les satellites. Ce média nécessite des moyens technologiques très sophistiqués :

  • les lanceurs de satellites,
  • les constructeurs,
  • les exploitants.

Un des principaux exploitants est français, il s’agit d’Eutelsat., société dont un des actionnaires serait la Caisse des Dépôts et Consignantions. Est-il un des diffuseurs de la haine qui se déverse sur non concitoyens de confession israélite, haine que dénoncent nos 250 intellectuels français ?

NOtre gouvernement peut et doit exercer un strict contrôle sur tous les prêcheurs de haine, au sol comme dans l’espace.


Un Auditeur IHEDN 1985




Aucune femme ne devrait être obligée de porter un voile

Protestation


Le niqab au Yémen (illustration Wikipedia)

Monsieur Emmanuel Macron, Président de la République, a déclaré que «le voile des femmes musulmanes (ou le foulard) n’est pas conforme à la civilité de notre pays». Je traduis par ne fait pas partie de notre culture. «Aucune femme ne doit être obligée de la porter.»

Le foulard n’est pas une mode, c’est une provocation à nos valeurs républicaines citoyen-citoyennes, la liberté de la femme reconnue aux citoyennes de s’habiller comme elles le veulent. La France donne la liberté !

Les islamistes se servent du voile pour afficher et affirmer leur présence.

Il y a des pays musulmans (islamistes ?) où les femmes se battent pour ne pas le porter.




Le fascisme vert


observatoire phare

Argos Panoptes

Nous observons, nous avons l’oeil !

Argos Panoptés

Introduction

Une héroïne

Illustration Wikipedia.

Mme Zineb El Rhazoui est une rescapée de l’équipe de journalistes de Charlie Hebdo. Cette journaliste est née au Maroc et a publié de nombreux ouvrages dont «Détruire le fascisme islamique” (Edition Ring, 2017, 70 p.). Ce fascicule dénonce sans langue de bois, avec densité, tout ce que l’islam rigoriste veut imposer à notre civilisation et à notre culture et à nos racines chrétiennes.

Le premier chapitre de cet opuscule est consacré à dénoncer l’islamophobie, concept derrière lequel un Collectif Contre l’Islamophobie s’abritent des islamo-fascistes de tout poils désireux de faire prévaloir la loi de la Charia sur celle de la répubolique et de faire de l’islamophobie un «crime raciste». Que recouvre ce concept :

  • phobie : peur angoissante présentée à tort comme une attitude hostile pour justifier une répression ; comment empêcher un citoyen d’avoir peur en le menaçant des foudres de la loi alors que la phobie peut être parfaitement justifiée ;
  • islam : religion fondée sur le Coran et le Prophète d’Allah et dont les évênements récents, crapuleux, sanglants, aux cris d’«Allah Akbar» ne sont pas pour nous rassurer.

Loin de nous de stigmatiser des musulmans alors que les islamistes font tout pour les aglommérer en une communauté homogène. Or, on ne peut en aucun cas considérérer la communauté des Croyants comme homogène, ce que voudraient faire croire les islamo-salafistes et jihadistes. Pour s’en convaincre, il faut lire deux ouvrages «… pour les nuls» : «Le Coran pour les nuls» et «l’Islam pour les nuls». Feu Malek Chebel est partisan d’un islam réformé séparant l’aspect temporel et l’aspect spirituel. De quoi faire hurler les salafistes. Malek Chebel pose la question «Qu’est-ce qu’un vrai musulman ?».En face, Zineb présente les aspects les plus négatifs de l’islam et notamment les versets et les aspects les plus noirs  du Coran et de la vie de son prophète «le beau modèle». Elle cite Faradj Fouda (assassiné), Sayyid al-Qimni, Nasr Hamed Abu-Zayd, Hoda Shaarawi. Elle évoque les centaines d’écrivains poètes, artistes, féministes et journalistes, nés musulmans qui se sont opposés avec force et érudition au projet islamo-salafiste.

Zineb conclut :

«Aucune démocratie n’a le droit de se détourner de ses valeurs par complaisance envers ceux qu’elle estime être «faibles». Les valeurs républicaines sont faites pour tout le monde et le rappeler c’est revendiquer le lien indéfectible entre la République et tous ses enfants.».


extrait bandeau IHEDN site institut

Un Auditeur IHEDN 1980

Un observatoire




Le salafisme et le jihadisme


extrait bandeau IHEDN site institut

Un observatoire

Introduction

La Loi Islamique

Al Charia
Illustration Wikipedia

Avertissement au lecteur

Il est bien entendu que nous ne faisons en aucun cas l’apologie d’un quelconque mouvement religieux. La liberté de pensée et son corollaire la liberté de religion est garantie par nos lois républicaines. Mais aucune loi religieuse de peut s’imposer aux citoyens et nul ne peut au nom de sa religion imposer une théocratie dotée d’un pouvoir temporel. C’est ainsi que se féfinit la laïcité qui est la liberté de croire ou de ne pas croire dans notre démocratie. 

Notre but est d’informer le plus objectivement possible sur ce mouvement théocratique. Nous ne pratiquons pas non-plus l’islamophobie.

Le salafisme (en arabe : السلفية)  est la doctrine d’un mouvement religieux de l’Islam sunnite. Ce mouvement prône un retour aux pratiques en vigueur dans la communauté musulmane à l’époque du prophète Muhammad et de ses premiers disciples — connus comme les pieux ancêtres (salaf) — et la rééducation morale de la communauté musulmane

1 – Les fondateurs

1.1 – Ibn Tamiyya

Au XIIIe siècle, le syrien Ahmed Ibn Taymiyya (1263-1328) fonde le salafisme (en arabe السلفية, as-salafiyya)  en martelant le respect des dogmes fixés par les pieux ancêtre (les Salaf), le Prophète et ses premiers compagnons. Il critiquera la déliquescence des moeurs et rédige un ouvrage politique “La Politique au nom de la Loi divine pour établir le bon ordre dans les affaires du berger et du troupeau”. Il y précise les règles inspirées de la charia.

Il exhortera les vrais fidèles à renverser tout dirigeant [musulman] qui ne respecterait pas les règles fondamentales de la religion [musulmane].

1.2 – Mohammed Ibn Abd Al-Wahhab  et la tribu des Saoud

Mohammed Ibn Abd Al-Wahhab (en arabe : محمد بن عبد الوهاب) est un théologien arabe du XVIIe siècle (1703-1792). Il se pose en continuateur de la pensée d’Ibn Tamiyya. Un de ses écrits majeurs “Pour le culte de Dieu unique” est construit autour d’une profusion de citations en vue de prouver que sa pensée s’inscrit dans la tradition de la ville de Médine0 C’est le théoricien d’un puritanisme absolu, prônant de retour à un Islam « purifié de toutes ses scories ». Il dénonce les perversions du soufisme.

Il fera allégeance à la tribu des Saoud, apportant à leur volonté de dominer la péninsule arabique une caution religieuse, appelant au combat pour restaurer l’âge d’or de l’arabité musulmane.

2 – Volonté de réforme face à la colonisation.

2.1- La Colonisation du XIXe siècle

À la fin du XIXe siècle, la conquête coloniale des puissances européennes balaie le monde musulman tout en épargnant le monde turc, dernier siège du Califat. Un puissant mouvement de réfléxion est lancé par des théologiens musulmans, conjugant discussions orales et production écrite. Un courant fondamentaliste, issu de l’école hanbalite se revendique ouvertement comme salafiste. Son message est tranchant : le ode musulman doit revenir strictement au modèle de la foi du prophète et de ses compagnons.

2.2 – L’abrogation du califat

La Première Guerre mondiale va parachever cette crise morale au sein de l’Islam. Les Ottomans ont régné pendant plusieurs siècles et désigne leur empire comme «maison de l’Islam»0 Le sultan-calife se présente comme le chef des musulmans, ses envoyés comme les envoyés de l’islam, son armée comme celle du Prophète.

Le général Mustapha Kemal se révolte contre le sultan et crée son pouvoir à Ankara, promettant de nettoyer la foi islamique de son rôle d’instrument politique et d’élver la foi islamique en la libérant des superstitions.

Le Parlement turc vote à l’unanimité l’abrogation du califat et la sécularisation de la Turquie, le 1er mars 1924. Une révolution ! Les révoltes qui éclatent sont matées dans le sang.

3 – L’islamisme force politique

3.1 – Hassan Al-Banna et les Frères Musulmans

Hassan Al-Banna, un instituteur égyptien (1906-1949) donne naissance à l’islamisme en fondant, avec sept camarades, le mouvement des Frères Musulmans (Al-Ikwan al-Muslimin). Ce mouvement se présente comme « une association religieuse ayant pour but la commanderie du Bien et le pourchas du Mal ».

3.1.1 La doctrine des Frères Musulmans

Le message du Prophète doit retrouver sa vigueur. Hassan Al-Bannah s’octroie le titre de « Guide » (Murshid). Il porte trois projets :

  • libèrer les terres musulmanes de la colonisation,
  • retour aux enseignements religieux dans la perspective de l’indépendance et la conscience d’appartenir à la communauté islamique, l’Umma,
  • restauration du califat.

Il prône le panislamisme « Dieu est notre but, la Coran est notre constitution, le jihad est notre chemin, la mort sur le sentier de Dieu est notre souhait ultime. » Il choisit de réislamiser le peuple avec un mode opératoire en sept phases :

  • l’individu musulman,
  • la famille musulmane,
  • le peuple musulman,
  • le gouvernement musulman,
  • la refondation de l’Umma,
  • la reconquête des terres prises aux musulmans,
  • la domination du monde !

Ce mouvement est très structuré, avec un rituel d’allégeance lors de l’adhésion.

3.1.2 – L’organisation secrète

En 1930 est créée dans la confrérier une branche armée appelée « organisation secrète », en vue d’actions directes. Ils feront explcitement référence au combat contre les croisés. Les imams vont lancer des prêches enflammés, le jihad est proclammé, une guerre sainte !

3.1.3 Sayyid Abul Ala Maududi

Sayyid Abul Ala Maududi (1903-1979) est né dans une famille d’inspiration soufie. Il offre au milieu du XXe siècle un autre modèle islamiste dans le sous-continent indien. Il s’inscrit dans la tradition déobandie (courant musulman pakistanais fondamentaliste sunnite). Il jette les bases d’un nouveau credo de l’islam, « une idéologie révolutionnaire » visant à modifier l’ordre social mondial. Il affirme que « L’islam revendique toute la terre, non une petite partie. ».

Une idéologie en somme totalitaire, politique sous couvert religieux.

4 – L’islamisme combattant

4.1 – Les bases de la lutte armée

Maududi, chef du mouvement islamiste pakistanais est cité comme auteur de la Guerre sainte par Mark A. Gabriel (Ph. D., ex  professeur d’histoire de l’islam à l’Université Al-Azhar, La Caire). Ici apparaît Sayyid Qutb donné comme fondateur du jihad moderne. Il va visiter les USA et en reviendra empli d’envie et d’hostilité. Il était degoûté de la vie matérialiste qu’il a perçue.

4.1.1 – Le livre Signs along the Road (Qutb)

Le livre Signs along the Road est le livre qui conduira Qutb à la potence sous Gamal Abdel Nasser. Ce livre va devenir le moteur des mouvements islamistes radicaux. Nous ne détaillerons pas la généalogie mortifère qui, au nom d’Allah, déclare la guerre à la démocratie et aux gouvernement élus par les hommes. Il prêche que seul  Allah détient l’autorité, lui seul la confère aux hommes. Le nouveau monde islamque doit mener une guerre sans pitié ni compromis à ceux qui refusent Son autorité.

Allah (en son nom : Qutb ?) proclamme sa souveraineté sur le monde entier. La loi de dieu doit dominer la loi des hommes. Le livre «Le Coran pour les nuls» de Malek Chebel et Sohaïb Sulatn (First éditions, 2009) dit que ‘p. 115 que «les groupes terroristes radicaux utilisent les arguments de Qutb pour fonder un état musulman selon leurs propres normes. Il est faux de dire que Qoutb et ces terroristes partagent la même idéologie et les mêmes objectifs.».

4.1.2 – Conséquences

Les Frères musulmans ont tenté à deux reprises de tuer le président égyptien et ont posé des bombes. L’Egypte avec l’université Al-Azhar, les Frères musulmans et l’Arabie saoudite deviendra un centre de prosélytisme jihadiste et radical, formant des imams qui vont essaimer dans le monde entier.

4.1.2 – Les successeurs

L’Egypte devient un foyer de contamination jihadiste. Citons les principaux :

  • Dr Salah Serea avec le Mouvement de Libération Islamique,
  • Shukri Mustafa et son groupe Al-Takfir wl-Hijra,
  • les cheikhs Abd-al-Hamid Kishk ou Omar Abel-Rahman vont propagerL le mouvement au Soudan, à l’Algérie, au Yémen, à la Syrie, à l’Irak, au Liban et autres pays.

Omar Abdel-Rahman est emprisonné à vie aux USA. En Iran, on assite à la naissance d’un véritable Etat islamique par des musulmans chiites (opposés aux sunnite). L’Iran exportera sa révolution. Une guerre opposera Iran-Irak.

4.1.3 Naissance d’Al-Jihad

Un groupe va émerger des Frères musulmans et de leur Al-Jepha Al-Islamia, j’ai nommé Al-Jihad (ver 1980). Le jihad (guerre sainte) devient offensif. Tuer de vient la responsabilité du musulman. Abed Al-Salem attaque les musulmans qui croeint que la guerre sainte ne sert qu’à défendre l’islam. Il affirme le caractère non négociable du jihad. Il existe donc une véritable stratégie de guerre. Dans son livre Al-Fareda Al-Gaaba (Les engagements manquants), Al-Salem prédit même que « L’invasion islamique arrive à Rome ». On sort du monde islamqiue ! On commence à parler de l’invasion de l’Europe et de l’Occident.

4.2 La prochaine étape

Al-Jihad commence, vers 1980, à voler et spolier les commerces chrétiens.

4.2.1 – En Egypte et alentours

Les minorités chrétiennes d’Egypte (Kénéh et Nag Hammadi) son soumis à ces actions criminelles. C’est l’application du Coran, sourate 9:29 (Al-Tawba,

« Combattez ceux qui ne croient ni en Allah ni au Jour dernier, qui n’interdisent pas ce qu’Allah et Son messager ont interdit et qui ne professent pas lareligion de la vérité, parmi ceux qui ont reçu le Livre, jusqu’à ce qu’ils versent la capitation par leurs propres mains, en état d’humiliation. »

Ce verset prône l’obligation de verser la djizia (capitation).

4.2.2 – Le jihad sort d’Egypte

Nous avons déjà parlé du rôle des missionnaires d’Al-Azhar. Les vagues se propagent à partir de l’endroit où est tombe le caillou ! Les USA en sauront quelque chose une première attaque du World Trade Center est menée en 1993. Oussama Ben Laden aura plus de succès avec son organisation criminelle Al-Qaida (La Base).

4.2.3 – Des petites cibles

Al-Qaida a échoué ensuite à s’en prendre à de grosses cibles (USS Cole, au Yémen). Héritiers spirituels de Qutb, l’organisation criminelle déplace son ciblage vers des petites cibles. Des musulmans jugés infidèles seront ciblés. Les chrétiens d’Egypte vont payer un lourd tribut. Où les terroristes ont trouvé de telles idées de cruauté : la réponse est le Coran avec la sourate 5:33 (La table est servie !) :

« La récompense de ceux qui font la guerre contre Allah et Son messager, et qui s’efforcent de semer la corruption sur la terre, c’est qu’ils soient tués, ou crucifiés, ou que soient coupées leur main et leur jambe opposées, ou qu’ils soient expulsés du pays. Ce sera pour eux l’ignominie ici-bas; et dans l’au-delà, il y aura pour eux un énorme châtiment, ». Ben Laden sera tué par un commando de l’armée des USA.

Les petites cibles commencent à être ciblées en Europe avec ceux qui reviennent discrètement du Pakistan (Waziristan). Les sommets seront atteints avec l’instauration de l’Etat islamique (DAESH) à cheval sur l’Irak et la Syrie. Des volontaires vont partir vers les théatres d’opérations jihadistes.

En conclusion

Le sommet du jihadisme salafiste est atteint. Il a coûté cher en intervention des armées occidentales pour démanteler les jihadistes de DAECH. Des théatres d’opérations intérieurs sont apparus dans divers pays occidentaux qui n’ont pas su anticiper la menace salafiste et se posent encore la question d’interdire cette engeance de par la loi et d’expulser les prêcheurs de haine de leurs mosquées et de leurs salles de prière.

En 1998, une étude de l’Association Régionale Bourgogne des Anciens Auditeurs de l’Institut des Hautes Etudes de la Défense Nationale (AA-Bourgogne IHEDN) attirait l’attention du gouvernement sur le danger de l’islam pour la République. C’était il y a 20 ans ! (Cause toujours !). Impossible de retrouver ce rapport ! Classement poubelle ?

Force doit rester à la loi de la République. Cela ne peut être négociable. Ceux qui n’admettent pas ce principe doivent partir ou subir les châtiments de la Justice républicaine.


extrait bandeau IHEDN site institut

Un Auditeur IHEDN 1985

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