Le jihadisme

Le terme «jihad» («jihadisme» orthographié à tort djihadisme) désigne improprement une forme de terrorisme islamiste pratiqué par des prétendus fondamentalistes agissant au nom de versets violents du livre sacré des Musulmans, le Coran.

Le terme «fondamentaliste» appliqué à la philosophie des terroristes est impropre. Le terme signifie «retour aux fondamentaux». Ceux qui posent des bombes dans les transports et les lieux publics, qui tuent dans les centres commerciaux et les autobus …, s’en prennent à des citoyens innocents, à des policiers ou des gendarmes, … Ils ne reviennent en rien aux valeurs fondamentales de l’islam. Ils écrivent leur propre scénario et cherchent ensuite des passages du Coran pour justifier leur action.

Le jihad existe mais il a ses règles. Le mot désigne un combat personnel qu’on livre avec soi-même pour devenir un bon musulman. Dans ce cas, il n’a rien d’agressif. Dans un autre cas, il désigne une véritable guerre sainté, une lutte armée pour la défense de l’islam. C’est cette guerre que prétendent mener les terroristes mais ils invoquent le texte et ne mettent en pratique aucune des  règles qu’ils laissent de côté.

Seule une autorité religieuse reconnue et réputée pour sa haute connaissance du texte sacré peut appeler au jihad. On sait (ou on ignore) que les Ben Laden et ses acolytes, tout comme ses successeurs (Abou Bakr et Cie.) ne sont nullement des savants en la matières. Il y a des régles et le Coran est très précis à ce sujet.

<< Il est interdit d’attaquer et de tuer ceux qui ne vous ont pas offensé et ne vous ont fait aucun mal. Il est interdit de tuer des femmes et des enfants. Il est interdit de prendre des otages, interdit de maltraiter, torturer ou tuer des prisonniers.>>

Or, le problème vient de l’absence de clergé ni d’autorité religieuse centrale dans l’Islam sunnite. Plusieurs branches ou obédiences existent. Qui peut prétendre être la haute autorité.

Les “nouveaux jihadistes” mènent un combat qui n’a rien d’une guerre sainte, en dehors des régles du Coran et donc de l’Islam véritable. Le véritable jihad n’a rien à voir avec leur pratique.




Des morts et des blessés à Strasbourg : attentat terroriste

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Argos Panoptés déchaîné

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Argos panoptès

Information

Hier soir, 11 décembre 2018, les radios faisaient état vers 19h d’une fusillade à Strasbourg. Au fur et à mesure de la soirée se précisait un bilan catastrophique, au moins 3 morts et 12 blessés. Cliquez sur ce lien pour plus de détails. Ce matin, 12 décembre, le bilan était revu un peu à la baisse :

  • 2 morts (hélas !)😢,
  • 1 blessé et état de mort clinique (hélas !)😢,
  • 12 blessés dont 6 dans un état d’urgence absolue, pronostic vital engagé🤦‍♀️.

L’auteur présumé de cet acte odieux est un certain Cherif CHEKAT, 29 ans, français d’origine maghrébinefrown né à Strasbourg, titulaire d’un impressionnant pedigree de délinquant multirécidiviste depuis son plus jeune âge, condamné à 27 reprises en France, en Allemagne et en Suisse. Pour plus de détails, cliquez sur ce lien vers le site du Progrès de Lyon.

Hier soir 13 décembre 21h00, les médias annoncent la mort du délinquant abattu par une patrouille. 48 h de traque et un résultat : la mort du criminel dénoncé, semble-t-il par une habitante du Neuhoff.

D’après Xavier RAUFER (Criminologue, dans Atlantico décembre 2018 – 3), cet attentat terroriste revêle (nous citons)  « que le bilan sécuritaire de la présidence Macron vire au désastre. ». Plus loin dans son article, l’auteur demande « Comment un islamiste dangereux, criminel et fiché S a-t-il pu passer au travers des mailles de ce filet ? ». Et allant plus au fond du problème, l’auteur met en cause les services du renseignement intérieur (ex DST et RG fusionnés) qui refusent d’admettre le concept d’hybridation entre la criminalité de droit commun, le jihadisme et le salafisme islamique (« à mi-chemin de la terreur et du crime »). Pourtant, au début du quinquennat Macron, une Coordination nationale du renseignement et de la lutte antiterroriste, siégeant à la Présidence élyséenne, a été instituée pour « unifier les cultures et les ripostes de la communauté du renseignement. » La conclusion de Xavier RAUFER est glaçante « Mais à mesure que M. MACRON s’affaiblit, donc n’effraie plus, les mauvaises habitudes reprennent. Chacun se la joue en solo. Les crispations se multiplient. ».

Et qui paie pour cette incurie que dénonce l’auteur criminologue ? « Résultat : Strasbourg, trois morts et 13 blessés. »

Nous nous inclinons devant les victimes et la douleur de leurs familles, nous souhaitons un prompt rétablissement des blessés.

Les ressources existent : des policiers et des gendarmes compétents, des volontaire réservistes citoyens motivés, des jeunes citoyens-citoyennes civiques, etc. Tous sont là, malgré la gabegie régnante.

Un Gaulois civique et citoyen

Ici on s'honore du titre de Citoyen

Un volontaire de la Réserve Citoyenne de  la Gendarmerie Nationale

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Embrigadement des jeunes


Argos Panoptés déchaîné

Argos panoptès

Introduction

Un barbu
Dans ses écrits, le fondateur des Frères Musulmans, Hassan El-Banna dit vouloir «un individu musulman dans sa pensée et dans sa croyance, dans sa moralité et dans ses sentiments, dans ses actes et ses comportements. C’est une formation à l’échelle de l’individu.» Il dit attacher une grande attention à la formation de la jeunesse. Tous les régimes totalitaires que nous connaissons ont ce souci : s’emparer de l’esprit des jeunes et les modeler à leur idéologie. Les écoles coraniques sont un des éléments de cette prise en charge. On y apprend le Coran par coeur, sans n’y vraiment rien comprendre.
Comment expliquer l’influence des prédicateurs “barbus” pour susciter ce fanatisme chez les jeunes qui partent vers les théâtres d’opérations ? Les réponses sont multiples. En fait, il s’agit du processus de radicalisation qui va mener un ou plusieurs jeunes vers le crime terroriste, au non d’Allah.

1 – Le culte de l’héroïsme

Le culte de l’héroïsme s’incarne dans limage du martyr qui va accèder directement au paradis et à ses félciités, par le sacrifice qu’il fait. Le jeune jihadiste devient indifférent à l’idée de la mort, celle qu’il va donner, comme la sienne. La vraie vie pour eux est au paradis, il faut la mériter par le sacrifice (chahid) en mourant dans le meurtre des ennemis. La seule attitude légitime est de tuer et de mourir. Ceci découle des règles intransigeantes qui rendent obligatoire l’affrontement entre les «vrais musulmans» et les infidéles (les kafirs).
La chahada (la profession de foi islamique «Il n’y a de dieu qu’Allah et Mohamed est son prophète» ne fait pas que proclamer l’exclusivité de Dieu, mais nie le droit de vivre aux infidèles. Le vison jihadiste n’est pas seulement inhumaine, elle est profondément deshumanisée. L’infidèle ne peut échaper à la damnation éternelle que par son ralliement et sa conversion. Celà résulte de la vision jihadiste du monde, profondément dichotomique, basée sur un affrontement absolu entre le bien t le mal. Seul est admis le retour aux traditions originelles, radicales, des salafs. Les matrices afghanes et syro-irakiennes ont fonctionné : 2 millions de morts en Afghanistan.
Ceci ne suffit pas à expliquer le passage à l’acte criminel. Alain Bauer, François Freynet et Christophe Soullez ont écrit un livre «Comment vivre au temps du terrorisme»(First Document, First Editions, 2017) om le phénomène de radicalisation est passé au crible de nos connaissances (p. 136-145).

2 – L’hybridation

C’est le processus dans lequel il y a une tendance des groupes terroristes à s’impliquer dans des activités illicites :

  • pour leur financement, par le trafic de drogue ou des attaques de banques,
  • comme but en soi.

L’exemple en est donné de Khaled Kelkal ( en 1995) puis avec le gang de Roubaix (1996). La France connaît la douloureuse expérience des hybrides navigant entre les fichiers de police (renseignements et police judiciaires), échappant à l’attention de services incapables de dépasser leurs cloisonnement (guerre des polices). D’autres exemples nous montrent aux USA où mène l’aveuglement et la naïveté, avec les deux tchetchènes Djokar et Tamerlan Djojhar, radicalisés par Internet (revue Inspire). Cette revue a été interdite et son site démantelé.

2.1 – Les loups solitaires

Cette expression désigne un concept fourre-tout parfois hâtivement employé en matière de terrorisme, à tort par les journalistes ignorants et les services de renseignement, comme explication après l’échec de la prévention d’un acte terroriste. Trés fréqu’emment, après coup, se déroule une pelote de fils conducteurs aboutissant au démantèlement de réseaux jihadistes discrets. Nous posons par principe qu’il n’y a pas de loup solitaire !
Il convient de distinguer des fous solitaires.
Les soubresauts de l’agonie du courant Al-Qaïda ont conduit à la situation actuelle qui prolonge la disparition progressive des actions de terrain extérieures à la France.

2.2 – La radicalisation 2.0.

Bauer et al. font état des centaines de jeunes entre deux cultures, nés ou élevés en Occident, indécis sur leurs racines et qui partent combattre en Afghanistan, en Tchétchénie, en Bosnie, en Irak ou en Syrie, poussés par des prêcheurs de haine aussi discrets qu’efficaces.
Auprés des jeunes délinquants, le discours du martyr pardonné par Allah par son sacrifice, attendu par des vierges éternelles au paradis, ce discours semble porter. La radicalisation des jeunes nés en Occident et perméables à la culture du pays d’accueil semble difficile à comprendre. Que dire des jeunes nés de familles non-musulmanes qui se tretranchent ensuite dans l’interprétation la plus rigoureuse et la plus extrémiste de leur nouvelle foi ?
Le refus du matérialisme, de la pornographie permet de se radicaliser dans une religion de conte de mille et une nuits.

3 – Le milieu carcéral

Le passage en  milieu carcéral est un dénominateur commun à de nombreux jeunes radicalisés. On sait depuis longtemps que pour des jeunes délinquants, l’incarcération constitue une Université du crime. Il en va de même pour le jihadisme et la criminalité islamiste. La contamination des adultes rédicalisés de propage aux jeunes. Les jeunes délinquants sont fortement inlluençables et font la connaissance d’apprentis jihadistes mûris ou d’individus déjà passés à l’acte.

3.1 – Endoctrinement sectaire

L’endoctrinement pas des imams salafistes ou autres se fait de la même manière que dans une secte :

  • briser le lien familial (familles, copains, …),
  • briser les contours identitaires,
  • effacer les souvenirs,

3.2 – Dialectique

Les extrémistes usent d’une dialectique visant à faire de leur religion la seule susceptible d’apporter la rédemption et la vérité au futur jihadiste.

3.3 – Populations concernées

On ne doit pas avoir d’à-priori sur le profil du futur radicalisé. Le phénomène peut toucher autant des jeunes disposant d’une bonne situation professionnelle ou d’une bonne culture universitaire. elle peut aussi toucher des jeunes sans qualification professionnelle et ayant grandi dans une famille déstructurée.
Dans ce dernier cas, l’abandon à la suite d’un divorce (répudiation facile en islam et polygamie) est un puissant facteur de déstabilisation familiale comme le montrent des exemples récents.

En conclusion

Il y a alors un rejet de la société dans laquelle ils vivent avec la haine des valeurs du monde occidental. Ils se réfgient dans l’interprétation qu’ils vont faire et:ou qu’on va leur fournir sur la nécessité d’imposer un islam idéalisé et radical face à la décadence de l’Occident impie. L’Internet contribue à en faire des autodidactes du terrorisme avec les images des drapeaux noirs et des kalachnikovs
 

extrait bandeau IHEDN site institut

Un Auditeur IHEDN 1985

Ici on s'honore du titre de Citoyen




Le salafisme et le jihadisme


extrait bandeau IHEDN site institut

Un observatoire

Introduction

La Loi Islamique

Al Charia
Illustration Wikipedia

Avertissement au lecteur

Il est bien entendu que nous ne faisons en aucun cas l’apologie d’un quelconque mouvement religieux. La liberté de pensée et son corollaire la liberté de religion est garantie par nos lois républicaines. Mais aucune loi religieuse de peut s’imposer aux citoyens et nul ne peut au nom de sa religion imposer une théocratie dotée d’un pouvoir temporel. C’est ainsi que se féfinit la laïcité qui est la liberté de croire ou de ne pas croire dans notre démocratie. 

Notre but est d’informer le plus objectivement possible sur ce mouvement théocratique. Nous ne pratiquons pas non-plus l’islamophobie.

Le salafisme (en arabe : السلفية)  est la doctrine d’un mouvement religieux de l’Islam sunnite. Ce mouvement prône un retour aux pratiques en vigueur dans la communauté musulmane à l’époque du prophète Muhammad et de ses premiers disciples — connus comme les pieux ancêtres (salaf) — et la rééducation morale de la communauté musulmane

1 – Les fondateurs

1.1 – Ibn Tamiyya

Au XIIIe siècle, le syrien Ahmed Ibn Taymiyya (1263-1328) fonde le salafisme (en arabe السلفية, as-salafiyya)  en martelant le respect des dogmes fixés par les pieux ancêtre (les Salaf), le Prophète et ses premiers compagnons. Il critiquera la déliquescence des moeurs et rédige un ouvrage politique “La Politique au nom de la Loi divine pour établir le bon ordre dans les affaires du berger et du troupeau”. Il y précise les règles inspirées de la charia.

Il exhortera les vrais fidèles à renverser tout dirigeant [musulman] qui ne respecterait pas les règles fondamentales de la religion [musulmane].

1.2 – Mohammed Ibn Abd Al-Wahhab  et la tribu des Saoud

Mohammed Ibn Abd Al-Wahhab (en arabe : محمد بن عبد الوهاب) est un théologien arabe du XVIIe siècle (1703-1792). Il se pose en continuateur de la pensée d’Ibn Tamiyya. Un de ses écrits majeurs “Pour le culte de Dieu unique” est construit autour d’une profusion de citations en vue de prouver que sa pensée s’inscrit dans la tradition de la ville de Médine0 C’est le théoricien d’un puritanisme absolu, prônant de retour à un Islam « purifié de toutes ses scories ». Il dénonce les perversions du soufisme.

Il fera allégeance à la tribu des Saoud, apportant à leur volonté de dominer la péninsule arabique une caution religieuse, appelant au combat pour restaurer l’âge d’or de l’arabité musulmane.

2 – Volonté de réforme face à la colonisation.

2.1- La Colonisation du XIXe siècle

À la fin du XIXe siècle, la conquête coloniale des puissances européennes balaie le monde musulman tout en épargnant le monde turc, dernier siège du Califat. Un puissant mouvement de réfléxion est lancé par des théologiens musulmans, conjugant discussions orales et production écrite. Un courant fondamentaliste, issu de l’école hanbalite se revendique ouvertement comme salafiste. Son message est tranchant : le ode musulman doit revenir strictement au modèle de la foi du prophète et de ses compagnons.

2.2 – L’abrogation du califat

La Première Guerre mondiale va parachever cette crise morale au sein de l’Islam. Les Ottomans ont régné pendant plusieurs siècles et désigne leur empire comme «maison de l’Islam»0 Le sultan-calife se présente comme le chef des musulmans, ses envoyés comme les envoyés de l’islam, son armée comme celle du Prophète.

Le général Mustapha Kemal se révolte contre le sultan et crée son pouvoir à Ankara, promettant de nettoyer la foi islamique de son rôle d’instrument politique et d’élver la foi islamique en la libérant des superstitions.

Le Parlement turc vote à l’unanimité l’abrogation du califat et la sécularisation de la Turquie, le 1er mars 1924. Une révolution ! Les révoltes qui éclatent sont matées dans le sang.

3 – L’islamisme force politique

3.1 – Hassan Al-Banna et les Frères Musulmans

Hassan Al-Banna, un instituteur égyptien (1906-1949) donne naissance à l’islamisme en fondant, avec sept camarades, le mouvement des Frères Musulmans (Al-Ikwan al-Muslimin). Ce mouvement se présente comme « une association religieuse ayant pour but la commanderie du Bien et le pourchas du Mal ».

3.1.1 La doctrine des Frères Musulmans

Le message du Prophète doit retrouver sa vigueur. Hassan Al-Bannah s’octroie le titre de « Guide » (Murshid). Il porte trois projets :

  • libèrer les terres musulmanes de la colonisation,
  • retour aux enseignements religieux dans la perspective de l’indépendance et la conscience d’appartenir à la communauté islamique, l’Umma,
  • restauration du califat.

Il prône le panislamisme « Dieu est notre but, la Coran est notre constitution, le jihad est notre chemin, la mort sur le sentier de Dieu est notre souhait ultime. » Il choisit de réislamiser le peuple avec un mode opératoire en sept phases :

  • l’individu musulman,
  • la famille musulmane,
  • le peuple musulman,
  • le gouvernement musulman,
  • la refondation de l’Umma,
  • la reconquête des terres prises aux musulmans,
  • la domination du monde !

Ce mouvement est très structuré, avec un rituel d’allégeance lors de l’adhésion.

3.1.2 – L’organisation secrète

En 1930 est créée dans la confrérier une branche armée appelée « organisation secrète », en vue d’actions directes. Ils feront explcitement référence au combat contre les croisés. Les imams vont lancer des prêches enflammés, le jihad est proclammé, une guerre sainte !

3.1.3 Sayyid Abul Ala Maududi

Sayyid Abul Ala Maududi (1903-1979) est né dans une famille d’inspiration soufie. Il offre au milieu du XXe siècle un autre modèle islamiste dans le sous-continent indien. Il s’inscrit dans la tradition déobandie (courant musulman pakistanais fondamentaliste sunnite). Il jette les bases d’un nouveau credo de l’islam, « une idéologie révolutionnaire » visant à modifier l’ordre social mondial. Il affirme que « L’islam revendique toute la terre, non une petite partie. ».

Une idéologie en somme totalitaire, politique sous couvert religieux.

4 – L’islamisme combattant

4.1 – Les bases de la lutte armée

Maududi, chef du mouvement islamiste pakistanais est cité comme auteur de la Guerre sainte par Mark A. Gabriel (Ph. D., ex  professeur d’histoire de l’islam à l’Université Al-Azhar, La Caire). Ici apparaît Sayyid Qutb donné comme fondateur du jihad moderne. Il va visiter les USA et en reviendra empli d’envie et d’hostilité. Il était degoûté de la vie matérialiste qu’il a perçue.

4.1.1 – Le livre Signs along the Road (Qutb)

Le livre Signs along the Road est le livre qui conduira Qutb à la potence sous Gamal Abdel Nasser. Ce livre va devenir le moteur des mouvements islamistes radicaux. Nous ne détaillerons pas la généalogie mortifère qui, au nom d’Allah, déclare la guerre à la démocratie et aux gouvernement élus par les hommes. Il prêche que seul  Allah détient l’autorité, lui seul la confère aux hommes. Le nouveau monde islamque doit mener une guerre sans pitié ni compromis à ceux qui refusent Son autorité.

Allah (en son nom : Qutb ?) proclamme sa souveraineté sur le monde entier. La loi de dieu doit dominer la loi des hommes. Le livre «Le Coran pour les nuls» de Malek Chebel et Sohaïb Sulatn (First éditions, 2009) dit que ‘p. 115 que «les groupes terroristes radicaux utilisent les arguments de Qutb pour fonder un état musulman selon leurs propres normes. Il est faux de dire que Qoutb et ces terroristes partagent la même idéologie et les mêmes objectifs.».

4.1.2 – Conséquences

Les Frères musulmans ont tenté à deux reprises de tuer le président égyptien et ont posé des bombes. L’Egypte avec l’université Al-Azhar, les Frères musulmans et l’Arabie saoudite deviendra un centre de prosélytisme jihadiste et radical, formant des imams qui vont essaimer dans le monde entier.

4.1.2 – Les successeurs

L’Egypte devient un foyer de contamination jihadiste. Citons les principaux :

  • Dr Salah Serea avec le Mouvement de Libération Islamique,
  • Shukri Mustafa et son groupe Al-Takfir wl-Hijra,
  • les cheikhs Abd-al-Hamid Kishk ou Omar Abel-Rahman vont propagerL le mouvement au Soudan, à l’Algérie, au Yémen, à la Syrie, à l’Irak, au Liban et autres pays.

Omar Abdel-Rahman est emprisonné à vie aux USA. En Iran, on assite à la naissance d’un véritable Etat islamique par des musulmans chiites (opposés aux sunnite). L’Iran exportera sa révolution. Une guerre opposera Iran-Irak.

4.1.3 Naissance d’Al-Jihad

Un groupe va émerger des Frères musulmans et de leur Al-Jepha Al-Islamia, j’ai nommé Al-Jihad (ver 1980). Le jihad (guerre sainte) devient offensif. Tuer de vient la responsabilité du musulman. Abed Al-Salem attaque les musulmans qui croeint que la guerre sainte ne sert qu’à défendre l’islam. Il affirme le caractère non négociable du jihad. Il existe donc une véritable stratégie de guerre. Dans son livre Al-Fareda Al-Gaaba (Les engagements manquants), Al-Salem prédit même que « L’invasion islamique arrive à Rome ». On sort du monde islamqiue ! On commence à parler de l’invasion de l’Europe et de l’Occident.

4.2 La prochaine étape

Al-Jihad commence, vers 1980, à voler et spolier les commerces chrétiens.

4.2.1 – En Egypte et alentours

Les minorités chrétiennes d’Egypte (Kénéh et Nag Hammadi) son soumis à ces actions criminelles. C’est l’application du Coran, sourate 9:29 (Al-Tawba,

« Combattez ceux qui ne croient ni en Allah ni au Jour dernier, qui n’interdisent pas ce qu’Allah et Son messager ont interdit et qui ne professent pas lareligion de la vérité, parmi ceux qui ont reçu le Livre, jusqu’à ce qu’ils versent la capitation par leurs propres mains, en état d’humiliation. »

Ce verset prône l’obligation de verser la djizia (capitation).

4.2.2 – Le jihad sort d’Egypte

Nous avons déjà parlé du rôle des missionnaires d’Al-Azhar. Les vagues se propagent à partir de l’endroit où est tombe le caillou ! Les USA en sauront quelque chose une première attaque du World Trade Center est menée en 1993. Oussama Ben Laden aura plus de succès avec son organisation criminelle Al-Qaida (La Base).

4.2.3 – Des petites cibles

Al-Qaida a échoué ensuite à s’en prendre à de grosses cibles (USS Cole, au Yémen). Héritiers spirituels de Qutb, l’organisation criminelle déplace son ciblage vers des petites cibles. Des musulmans jugés infidèles seront ciblés. Les chrétiens d’Egypte vont payer un lourd tribut. Où les terroristes ont trouvé de telles idées de cruauté : la réponse est le Coran avec la sourate 5:33 (La table est servie !) :

« La récompense de ceux qui font la guerre contre Allah et Son messager, et qui s’efforcent de semer la corruption sur la terre, c’est qu’ils soient tués, ou crucifiés, ou que soient coupées leur main et leur jambe opposées, ou qu’ils soient expulsés du pays. Ce sera pour eux l’ignominie ici-bas; et dans l’au-delà, il y aura pour eux un énorme châtiment, ». Ben Laden sera tué par un commando de l’armée des USA.

Les petites cibles commencent à être ciblées en Europe avec ceux qui reviennent discrètement du Pakistan (Waziristan). Les sommets seront atteints avec l’instauration de l’Etat islamique (DAESH) à cheval sur l’Irak et la Syrie. Des volontaires vont partir vers les théatres d’opérations jihadistes.

En conclusion

Le sommet du jihadisme salafiste est atteint. Il a coûté cher en intervention des armées occidentales pour démanteler les jihadistes de DAECH. Des théatres d’opérations intérieurs sont apparus dans divers pays occidentaux qui n’ont pas su anticiper la menace salafiste et se posent encore la question d’interdire cette engeance de par la loi et d’expulser les prêcheurs de haine de leurs mosquées et de leurs salles de prière.

En 1998, une étude de l’Association Régionale Bourgogne des Anciens Auditeurs de l’Institut des Hautes Etudes de la Défense Nationale (AA-Bourgogne IHEDN) attirait l’attention du gouvernement sur le danger de l’islam pour la République. C’était il y a 20 ans ! (Cause toujours !). Impossible de retrouver ce rapport ! Classement poubelle ?

Force doit rester à la loi de la République. Cela ne peut être négociable. Ceux qui n’admettent pas ce principe doivent partir ou subir les châtiments de la Justice républicaine.


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